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"Sa conversation familière" 

 

La volonté est toujours dans l'amour actuel avec une liberté entière de parler, quoi que ce parler ne se fasse point par un long discours, mais par une aspiration simple et continue. L'âme a un langage court, mais qui la nourrit merveilleusement, comme si elle disait : mon Dieu, vous soyez béni. Ce mot, Dieu, dit plus en l'âme qu'on ne peut exprimer. Ô ma vie, Ô mon tout, Ô mon amour ! à mesure que la respiration naturelle se fait, cette aspiration surnaturelle continue : Et lorsque par l'ordre de la charité, ou par l'obligation de quelque emploi il faut interrompre ce langage, le cœur ne cesse point d'être attentif à son objet.

Lettre à son fils octobre 1649

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Un échange amoureux

«Ô mon suradorable Amour! Cent fois mon Amour! Mille fois mon Amour! Infinité de fois  mon Amour!»

 

« Ah! Que je suis aise de quoi vous êtes Tout et de quoi je ne suis rien! Si j'étais quelque chose, vous ne seriez pas Tout, ô Abîme infini d'amour, ma Vie et mes Délices.»

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« Vous me ravissez, ô mon Sauveur. Mon très doux Amour, vos attraits sont si puissants qu'ils font quitter toute  crainte. Changez ma vie en votre Vie et ce que je suis en ce que vous êtes.»

« Ô mon divin Amour, je vous reconnais pour mon grand Dieu, et je veux vous obéir; cela est raisonnable parce que vous êtes Amour.»

 

« Ô mon Bien-Aimé, Que je demeure en Vous et Vous en moi!»

 

« Je vous aime, ô Amour, je vous aime, ô grand Amour! et puisque mon esprit ne peut rien connaître de vos grandeurs incompréhensibles, je vous connaîtrai en vous aimant, et je serai remplie de l'abondance de votre Esprit.»

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