Marie de l’Incarnation, femme de relation avec les Autochtones
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Un sujet très facile à traiter en lien avec la venue de Marie de l’Incarnation en Canada. Dès 1635, même avant sa venue, elle écrit à son directeur, Dom Raymond de S. Bernard :
J'ai un extrême désir d'aller en Canada, et comme ce désir me suit partout, je ne sais à qui je me dois adresser pour le dire et pour demander secours, afin de l'exécuter. J'aime ardemment toutes ces petites Sauvages, et il me semble que je les porte dans mon cœur. Que je m'estimerais heureuse de leur pouvoir apprendre à aimer Jésus et Marie! Lettre XI, adressée à un père feuillant, mars 1635
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Pendant ses trente-trois années passées à Québec, elle consacrera du temps à apprendre les langues des autochtones afin de pouvoir être proche d’eux, de les comprendre et les aimer davantage.
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Elle apprit en peu de temps les langues Huronnes et Algonquines, et elle s'en servait avec une grande facilité. Notre Seigneur lui avait donné une grâce particulière pour gagner les cœurs, non seulement des filles, mais encore des hommes et des femmes de ces deux Nations. Ils s'adressaient à elle avec une simplicité merveilleuse pour lui découvrir les peines et les difficultés de leur conscience, et avec une soumission qui n'était pas moins admirable, ils lui obéissaient comme des enfants font à leur Mère. Lettre CXL, adressée à la supérieure des Ursulines de Tours, printemps 1652
Par Jocelyne Mailloux o.s.u.
Crédit photo Fonds-Daniel Abel